Un père - auteur et metteur en scène de théâtre - a dû travailler souvent à l'étranger et n'a pu s'occuper de son fils né en France autant qu’il l'aurait voulu. Des années plus tard, celui-ci, devenu comédien, tente des retrouvailles "artistiques" avec lui ...

Auteur engagé, le père accepte mais choisit par provocation de porter à la scène l'histoire épouvantable des exactions commises en 1994 dans un pays d'Afrique. Un sujet impossible, d'autant que bien des politiques français y sont impliqués.

Le fils relève le défi et tous deux vont parcourir un chemin semé d'embûches dont ils ne sortiront pas indemnes.

Leurs "répétitions" sont l'occasion pour les spectateurs d'en découvrir les coulisses avec ses trivialités, fous rires, engueulades, colères et chagrins ; de découvrir aussi que le théâtre peut être fait pour se poser des questions sur notre quotidien, sur l'amour, la haine, l'histoire et ... le théâtre.

 

Avec Franck Delpech et Jean-Pierre Agazar / Sur une idée originale de Bruyère Robb / Durée de la représentation 1h30 / pour public adulte et adolescent.

Pour en savoir plus sur le TDI et pour rester informé de nos activités :

Extrait de l’article paru sur le site “DansTonTarn”,  de Simon Roy

« Lorsque le théâtre s’empare d’un génocide, il fait ce qu’il peut. En l’occurrence, le Théâtre de l’Improviste s’en tire avec les honneurs. Le parti pris de mise en scène, reposant sur le mécanisme de « théâtre dans le théâtre », donne l’occasion à Franck Delpech, d’une interprétation d’une tension exceptionnelle, toujours aux limites du supportable, régulièrement désamorcée par les interventions en contrepoint de Bruyère Robb. Venez découvrir ce comédien et ce spectacle émouvant et juste. »

Extrait de l’article « La Complainte du Bananier » paru dans “Le Clou dans la Planche”, de J.O. Badia

« Le Rwanda de Répétitions, que donne le Théâtre de l'Improviste dans la paix de sa colline tarnaise, c'est celui que tentent de faire renaître sur planches deux comédiens désireux de rendre la tragédie à la lumière à partir des témoignages recueillis par le reporter Jean Hatzfeld. Une mère, un fils, réunis depuis peu pour ce projet construit à l'insu du père. Deux êtres que séparent des tensions informulées, le manque de familiarité né de la séparation, qu'unissent le souvenir de l'enfance et la comptine des Three Blind Mice – un amour, malgré tout. Qui découvrent au fil des essais, des ratages, des moments de grâce, ce que le massacre lointain fait résonner en eux de violence possible, de colères réprimées, de détresses et de convictions. Et les scènes se succèdent, faisant défiler “ceux qui ont été coupés”, bourreaux, incitateurs, bébé, vache, mère démembrée, bananier abandonné, entre géographie physique et humaine du pays et recette du vin de banane ...

(...) Bien des spectateurs, ce soir‐là, exprimèrent leur plaisir et la force de leur émotion. On les suivra assez volontiers ... »

Extrait de l’article paru dans La Dépêche du Midi, par J.P

« Cette création originale de l'Improviste, retrace, en une quinzaine de tableaux, les répétitions. En ouverture, un rappel sonore, des similitudes : “ Les Tutsis étaient des cafards... Les Juifs étaient des sous‐hommes ”. Il s'agit d'un affrontement extra‐européen, mettant en lumière une information partiale. Un chemin semé d'embûches que prennent deux artistes d'âge, de sexe et de culture différents, pour raconter l'histoire du génocide rwandais de 1994. D'affrontements en complicités, ils tentent de nous donner à voir, à comprendre et à partager intensément ce qui s'est passé là‐bas, dans l’indifférence quasi générale en France comme ailleurs. Avec B.Robb et F.Delpech. Ce dernier, parfait dans ses mimes et sa gestuelle, parvient à nous interpeller. »